Les "miracles" de la guerre
Un stewart pas comme les autres
La jeunesse libanaise: De désillusions en coups durs
14 février 2008: Branle-bas de combat. Le Liban se réveille en émoi. Le matin, le clan du 14 mars, drapeaux et bannières dehors, commémore le 3ème anniversaire de l'assassinat de Rafic HARIRI et des martyrs tombés avec lui à grand renfort de discours tonitruants et d'accusations acerbes. L'après-midi, place aux "autres": C'est au tour du Hezbollah de vider son sac lors des funérailles de l'un de ses chef, Imad MOGHNIYEH, assassiné la veille en Syrie par le Mossad. Alors que les Américains et les Occidentaux boivent du petit-lait, c'est l'occasion pour le Hezbollah de réagir, en termes durs, aux propos tenus le matin par la majorité au pouvoir et de se répandre en imprécations contre l'ennemi sioniste et ses procédés tordus. La rue est enflammée. Jamais les clivages n'ont paru aussi prononcés. Scotchés devant le petit écran, nous retenons notre souffle. Chaque camp a du mal à mater ses partisans. Le soir, les débordements dégénèrent. Les jeunes se laissent vite prendre au piège. Envoûtés par les propos galvaniseurs de leurs leaders, ils sont incapables de voir et de comprendre. Ils ne réalisent pas qu'il serait temps pour eux de transcender enfin leurs divisions historico-politico-religieuses et de s'unir pour le Liban. Ce n'est pas en se lançant des accusations et des insultes à tout-va qu'on construit un pays. Ce n'est pas non plus en faisant le plein de haine et de fiel que l'on réussira à vivre ensemble un jour. C'est la jeunesse d'aujourd'hui qui fera le Liban de demain. Mais de cette jeunesse, il ne reste pas grand-chose, à part quelques inconscients qui se plaisent à attiser le sentiment d'allégeance à un clan ou à un leader, et une majorité désabusée qui n'y croit plus et qui se laisse vivre parce qu'elle n'a plus vraiment le choix. Le ciel de février pèse lourd au-dessus du Liban et les perspectives n'ont jamais été aussi mauvaises. J’en pleure presque…
"Les lundis m'écoeurent!" dixit Garfield
A peine avais-je enfoncé la clé dans la serrure que je suis accueillie par un miaulement rauque et impatient. Chargée de paquets comme tous les lundis matins, je peste contre cette clé que je n'arrive pas à tourner. Je réussis enfin à entrer dans le bureau plongé dans l’obscurité. Nou m'attend dans l'entrée, le dos rond, l'air d'être tout droit sorti de sous la douche. Il faut dire que c'est un maniaque du léchage. Nou est un persan noir qui squatte le bureau depuis quatre semaines, depuis ce jour de pluie battante où on l’a jeté à ma porte. Et il a déjà bien marqué son territoire. Pour l'information, il est borgne et je crois qu'il n'aurait pas été plus beau s'il avait eu ses deux yeux. Nou a beaucoup souffert, mais je l'aide à remonter la pente à fortes doses d'amour… et de médocs aussi. Le vétérinaire a dit qu’il fallait laisser faire le temps. Je cours d'une pièce à l'autre, ouvrant les fenêtres pour aérer l'appartement. Je lui remplis ses gamelles, nettoie sa litière, alors que je mets mon sacro-saint thé vert à chauffer en attendant le démarrage laborieux de mon ordinateur. Bientôt quatre balais et déjà assez éprouvé par l'impitoyable utilisatrice que je suis. Evidemment, comme toujours après une nuit d'orage, l'Internet ne fonctionne pas. Premier motif de mauvaise humeur. L'Internet est essentiel à mon boulot de traductrice. J'appelle mon fournisseur. Comme je m'y attendais, son portable est hors service. La bonbonne de gaz agonise alors que mon thé n'est toujours pas prêt, ce qui achève de me mettre complètement de mauvaise humeur. Sans thé, je carbure mal. Nou s'impatiente. Il piaille et se morfond dans un coin. Il attend sa dose quotidienne de câlins qui tarde à venir aujourd’hui. Je le prends sur mes genoux ; le ups pousse des sifflements stridents, annonçant une coupure de courant. Et pourtant, ils ne sont pas censés couper à 10h00 aujourd'hui, Selon le programme de rationnement du courant appliqué religieusement par EDL, la coupure doit intervenir à 15h00. Cette coupure inopinée est certainement due aux réparations consécutives au déchaînement des éléments hier dans la nuit. Je me prépare à travailler sur le portable – encore plus éprouvé que le desktop - en attendant le courant. Au bout de deux heures, la lumière revient, mais toujours pas d'Internet et mon fournisseur refuse obstinément de décrocher son téléphone. J'avais à peine traduit quelques lignes que le ups siffle de nouveau. 15h00 déjà! Et avec ça, j'avais oublié de passer mon repas au micro-ondes.. tant pis, pas de déjeuner pour moi aujourd'hui.. Le téléphone sonne pour la première fois de la journée. Ces derniers temps, les appels se font plutôt rares. Normal : le pays est en plein marasme économique. Une nouvelle commande peut-être?? Comble de malchance, c'est un client mécontent qui réclame son texte à cors et à cris et qui me crache son venin en vociférant. Evidemment, avec tous les contretemps que j'ai eus aujourd'hui, je n'ai pas pu finaliser son texte! L'envie me prend de lui raccrocher au nez. La main m'en démangerait presque… Mais je ne le ferais pas bien entendu. Il y va de ma carrière et de mon indépendance financière. Dix-sept heures trente: le courant revient. Enfin ! je suis frigorifiée et j'ai une faim de loup… Je cligne des yeux après deux heures passées dans la pénombre (je suis en sous-sol et la lumière filtre à peine à travers les vitres). Encore une journée de perdue. C'est bien la peine d’immoler ma jeunesse sur l’autel de l’ambition si c'est pour essuyer une telle déconvenue et voir mes efforts réduits à néant pour des raisons indépendantes de ma volonté et que j’ai de plus en plus de mal à gérer. Décidément, le Liban aujourd'hui est loin d'être un terrain propice à la réussite professionnelle des jeunes entrepreneurs.
A LIRE ABSOLUMENT : Le 07/03/2007,Viviane BLASSEL, reine de la mode sur TF1, publie "Passée de mode?
Chronique de mauvaise humeur, non, on n'est pas vieille à 60 ans!
Comment réagit-on, lorsqu'on évolue, comme l'auteure, dans deux milieux (la mode et la télévision) qui ne jurent que par la jeunesse, en recevant un jour une feuille de la Sécurité sociale vous annonçant vos droits à la retraite? Prise d'un accès de colère en lisant ce document, Viviane BLASSEL décide alors de rédiger ce récit sur les sexagénaires, la manière dont on les regarde, l'âge qui avance... Brossant des tableaux à la fois crus et cruels du temps qui passe, du regard des autres qui change, des ravages de la chirurgie esthétique sur certaines, des maisons de retraite mouroirs, elle se met en scène et entame le défilé de tous les désagréments et répercussions que cette date fatidique de soixante ans implique. Elle invite son lecteur à se poser la question suivante: Est-on ringard et à mettre au rencard en devenant senior ? Pour elle, jeune sexagénaire alerte, c'est évidemment non.
Ce récit a un pouvoir démystificateur. Il rétablit, en quelque sorte, l'équilibre entre deux mondes que l'on cherche à tout prix à dissocier: à savoir celui de la jeunesse et celui de la "vieillesse".L'auteure affirme sans détour: Ma place n'est pas à prendre. Je ne suis pas près de la céder. A voir Viviane BLASSEL toujours aussi rayonnante à 60 ans, l'on souhaiterait presque devenir sexagénaire…
Passage de la chanson « Qui » de Charles AZNAVOUR
Cette chason évoque l’amour malgré la différence d’âge, une chanson qui me parle beaucoup
« Nous vivons à vingt ans d'écart
Notre amour est démesuré
Et j'ai le cœur au désespoir
Pour ces années
Car lorsque mes yeux seront clos
D'autres yeux vont te contempler
Aussi je lutte avec ce mot
De ma pensée »